Jamel Shabazz

Jamel Shabazz, Window Shopping, NYC, chromogenic print, 27,9 x 35,6 cm, ca. 1980. Image courtesy Galerie Bene Taschen

La rue, lieu de tous les possibles…

Photographe majeur, Jamel Shabazz (1960-) rend hommage, depuis une quarantaine d’années, à la communauté noire américaine de New York et de Brooklyn dont il est originaire. Il immortalise visages et allures et se promène dans les rues, appareil photo à la main, toujours à l’affût de groupes et d’individus. Beauté, élégance, assurance et affirmation de soi attirent son regard. Ses images sont la trace d’une conversation, d’un échange. La photographie lui permet d’aller vers l’autre et il offre systématiquement un tirage aux personnes qui se prêtent au jeu et acceptent de prendre la pose. Fugaces et intimes, les moments qu’il capte au gré de ses rencontres fortuites composent une galerie de portraits dont émane énergie, diversité et résilience. « Ce que je m'efforce de faire à travers mon travail, c'est d'enseigner la compassion. Il faut en avoir beaucoup et à notre époque, elle fait défaut. »


Copyright © 2023, Zoé Schreiber

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25 novembre 2023 / Zoé Schreiber

Martín Chambi

Martín Chambi, Tipica imbarcazione del lago Titicaca, Puno, vintage gelatin silver print on postal card, 13, 2 x 8,4 cm, 1925

« Mon peuple parle à travers mes photographies. » — Martín Chambi

Martín Chambi (1891-1973) est l’un des photographes les plus emblématiques du Pérou et l’un des pères de la photographie latino-américaine. S’il immortalise le gratin de la société péruvienne dans ses commandes (photos de mariages, de baptêmes, de famille...), ce sont ses portraits d’hommes et de femmes indigènes qui lui valent sa notoriété. À la fois portraitiste et documentariste, il tire le portrait de membres de sa communauté et pose sur ses semblables un regard « de l’intérieur », un regard que l’on pourrait presque qualifier d’ethnographique. Majestueux, ses clichés noir et blanc captent avec subtilité et dignité, la personnalité, la prestance et les traditions andines de ses sujets. Pionnier, il diffuse ses images sous forme de cartes postales et promène également son appareil dans les rues de Cuzco, d’Arequipa, au Machu Picchu et sur le lac Titicaca...


Copyright © 2023, Zoé Schreiber

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25 novembre 2023 / Zoé Schreiber

Hildur Ásgeirsdóttir Jónsson

Hildur Ásgeirsdóttir Jónsson, Seismic Rift 9, Volcano D, silk and dyes, 113,7 x 147,3 cm, 2021. Image courtesy the artist and Wasserman Projects

« On ne prend la fuite que quand l’éruption volcanique est déclenchée. » — Hans Jonas

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November 18, 2023 / Zoé Schreiber

 

James Casebere

James Casebere, Flooded Street, framed archival pigment print mounted on dibond, 436,9 x 3£20 x 12,7cm, 2019. Image courtesy the artist and Galerie Templon

« Le mal s'insinue dans l'air du temps comme de l'eau sous une porte. D'abord presque rien. Un peu d'humidité. Quand l'inondation survient, il est trop tard. » — Christian Bobin

Photographe américain, James Casebere (1963-) situe sa pratique à la confluence du cinéma, de la sculpture et de l'art conceptuel. Depuis une trentaine d’années, il scénographie sa réflexion sur l'espace et sa passion pour l'architecture. L’artiste appartient au courant de la photographie dite de mise en scène ("staged photography"). Il réécrit le réel à partir de maquettes et documente une réalité souvent inventée et construite de toute pièce. L’image photographique n'est que la photographie d'une fiction et permet à l'artiste d'explorer, pour ne pas dire de brouiller, les frontières entre réel et illusion. 


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November 18, 2023 / Zoé Schreiber

 

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