« J’ai besoin de la mer car elle est ma leçon. » — Pablo Neruda
La mer, métaphore pour penser l’exil et la mémoire, irrigue la pratique artistique d’Enrique Ramírez (1979-). Artiste chilien, il traduit, dans ses oeuvres polymorphes (vidéos, photographies, peintures, installations, compositions sonores…), ses réflexions autour du paysage et de la représentation du passé dans l’imaginaire collectif. Sa fascination pour l’univers marin s’explique tant par son vécu et son histoire personnelle que par l’histoire et la géographie du Chili. Il rend hommage à son père, fabricant de voiles pour bateau, et à son savoir-faire. La mer lui permet également de faire référence à la mémoire de l’eau qui a servi de sépulture aux corps des dissidents jetés à la mer sous la dictature du général Pinochet. Ses oeuvres nous interrogent sur le futur et la navigation du présent mais aussi sur les eaux troubles du passé, l’oubli et les ressacs qui font vaciller le cours de l’histoire. Pour le citer: « Je crois en la poésie. »
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