Un réseau de craquelures sillonne la surface de la toile…
Artiste italien, Alberto Burri (1915-1995) n’a eu de cesse d’interroger les rapports entre peinture et sculpture, forme et espace, surface et matière. Goudron, sacs de jute rapiécés, sable, plastique fondu au chalumeau, bois carbonisé… Usure, combustion, corrosion, fissure, lacération, suture… Autant de matériaux et de procédés formels qu’il expérimente et met en place dans ses oeuvres. Ses tableaux, qui marquèrent de leur singularité l’art d’après-guerre, évoquent transformation et déformation, blessure et réparation… Pour reprendre les mots de Robert Bridges qu’il citait volontiers pour résumer sa démarche: « Notre stabilité est seulement de l’équilibre et notre savoir demeure dans le contrôle magistral de l’imprévu. »
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