Alice Pallot

Alice Pallot, Plage stérile, from the series "Algues maudites", photography, 2022

« Nous sommes liés de plus près à l’invisible qu'au visible. » — Novalis

Dans sa série intitulée Algues maudites, la photographe française Alice Pallot (1995-) resserre sa focale sur les côtes maritimes de Bretagne. À la croisée de l’art et de la science, ses photographies oniriques voire fantasmagoriques documentent la prolifération des algues vertes, véritable fléau environnemental induit par l’activité humaine, qui menace la survie des écosystèmes. Par le biais de ses cadrages et de sa palette de couleurs, elle transforme le réel et offre à notre regard des visions surnaturelles du paysage où plane le spectre de la métamorphose, du déséquilibre et de la toxicité mais aussi d’une possible hybridation et résilience du monde naturel.


Copyright © 2023, Zoé Schreiber

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April 22, 2023 Zoé Schreiber

 
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Apurba Nandi

Apurba Nandi. Image courtesy Palette Art Gallery, New Delhi

« La foule est une solitude. »

Apurba Nandi (1973-) met en exergue, dans ses peintures, la densité démographique qui caractérise le tissu urbain en Inde, son pays natal. Si la multitude de personnes qu’il dépeint se déplace dans moult directions, leurs destinations restent incertaines. Perdu dans la masse, l’individu ne fait qu’un avec la foule.


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April 22, 2023 / Zoé Schreiber


 
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Liu Bolin

Liu Bolin, Sunflower, 2012

Dans un champ de tournesols se cache une silhouette… Cherchez l’erreur, cherchez l’artiste…

Maître du camouflage, le plasticien chinois Liu Bolin (1973-) est connu pour ses photographies “trompe-l’oeil” et ses auto-portraits. À la croisée du “body art”, de la performance et de l’art optique, ses oeuvres interrogent les relations entre le corps et le décor, l’homme et l’environnement, l’individu et la société. Accompagné d’une équipe d’assistants, muni de ses pots de peinture et de son appareil photo, il se met en scène dans des lieux de son choix et pause des heures durant, les yeux fermés, immobile et impassible, le corps entier enduit de peinture de telle sorte à ne faire qu’un avec le paysage. Ses tirages sont non-retouchés. « J’ai décidé de me fondre dans l’environnement. Certains diront que je disparais dans le paysage; je dirais pour ma part que c’est l’environnement qui s’empare de moi. »


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April 15, 2023 / Zoé Schreiber

 
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Marilyn Minter

Marilyn Minter, Cuntrol, detail of triptych, 2020

« La zone la plus érotique est l’imagination. » — Vivienne Westwood

Pionnière féministe, l’artiste américaine Marilyn Minter (1948-) subvertit, pour interroger la représentation du corps féminin et sa sexualisation à outrance, les codes de la publicité et de la pornographie. Couleurs acidulées, strass, plans rapprochés, effets de flou et de condensation traversent son iconographie et ses modèles sont souvent immortalisées derrière des vitres embuées. Photo-réalistes, ses tableaux explicites sont peints à l’émail sur des panneaux en métal et s’inspirent de ses propres photographies. Pour la citer: « Le pouvoir de l’imagerie sexuelle a toujours été dans les mains du patriarcat. Les femmes ne l’ont jamais détenu. Les femmes ont rarement peint des baigneuses. Nous avons toujours été le sujet. »


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April 15, 2023 Zoé Schreiber

 
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