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ÉDITORIAL • 28 JUIN 2025

L’observation des étoiles et des corps célestes est l’un des socles sur lequel repose l’astronomie et le perfectionnement des instruments d’optique constitue, hier comme aujourd’hui, l’un des principaux leviers du savoir. Cette semaine, la précision des images révélées par le nouveau télescope de l’Observatoire Vera Rubin a mis la communauté scientifique en émoi. Si le télescope spatial James Webb sonde et décrypte, depuis son lancement en 2021, les confins de l’univers et révèle les galaxies formées peu après le Big Bang, le télescope Rubin est un télescope terrestre qui balaye le ciel nocturne et capture les champs stellaires. Installé à plus de 2 600 mètres d’altitude, sous le ciel immaculé du désert d’Atacama au Chili, il est doté de la plus grande camera numérique jamais construite et devrait permettre aux astronomes de cartographier avec précision l’intégralité du ciel austral et de mieux comprendre la structure du cosmos et des objets qui le peuplent. La photographie du télescope à rayons X du CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire) immortalisée par Thomas Struth laisse deviner la complexité des outils de pointe qui font avancer la science.

D’abord soupçonné d’avoir une chance de percuter la Terre en 2032, l’astéroïde qui avait fait parler de lui en début d’année revient sur le devant de la scène. Si le spectre d’une collision avec la planète bleue a entre-temps été écarté, selon de nouveaux calculs, sa trajectoire menace désormais de percuter la Lune. Si le risque, estimé à 4,3%, reste infime, il n’en demeure pas moins potentiel et sera dès lors suivi de près. L’étude des probabilités permet de conjurer l’incertitude et de mesurer, comme le suggère en filigrane le tableau de Victor Vasarely, l’interstice entre le possible et l’impossible.

Restez curieux et bonne lecture! 

Zoé Schreiber

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