ÉDITORIAL • 12 AVRIL 2025
Bien qu’il ait finalement décidé de mettre un coup de frein de 90 jours et de limiter à un taux unique de 10% la hausse des droits de douane imposée à plus de 80 pays le 2 avril dernier, l’imprévisibilité du nouveau maître de la Maison Blanche continue à plonger l’économie mondiale dans un climat d’incertitude et de nervosité extrême. De New York à Shanghai, de Tokyo à Hong Kong, de Londres à Paris en passant par Francfort, les places boursières ont dévissé en début de semaine. À contre-courant des principes du libre-échange, la guerre commerciale initiée par les USA marque une rupture avec l’ordre économique établi depuis plusieurs décennies. Mis devant le fait accompli, les partenaires commerciaux sont contraints de négocier et de composer en temps réel avec cette nouvelle géométrie. Dans un monde interconnecté où les chaines de production sont éparpillées aux quatre coins du globe, l’onde de choc est telle qu’elle fait vaciller les fondements du commerce international. Si le propre des marchés est de fluctuer, les amplitudes boursières observées et la trajectoire dans le rouge des courbes financières ont fait craindre une recession planétaire et révisent d’ores et déjà à la hausse les prévisions d’inflation. La volatilité des oscillations dépeintes par Mark Francis rappelle en filigrane les graphiques en chandelier des traders et traduit la fébrilité ambiante.
Le weekend de Pâques approche à grands pas et, avec lui, la traditionnelle chasse aux oeufs en chocolat. Appréciée par les petits et les grands, cette gourmandise enrobée de papier coloré a déjà fait son apparition dans les rayons. Force est de constater toutefois que, cette année encore, envolée du cours du cacao aidant, la savourer aura un certain coût pour ne pas dire un coût certain. Bien qu’elle soit dépourvue de la richesse symbolique des œufs, la tablette en chocolat qu’offre à notre regard Alessandro Raho n’en demeure pas moins un enchantement pour les amateurs.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber