ÉDITORIAL • 10 MAI 2025
Qu’il soit bleu azur ou gris souris, crayonné ou voilé, le ciel déploie chaque jour sa palette chromatique. Suspendus en apesanteur entre ombre et lumière, les nuages sont les acteurs d’un ballet aussi fascinant que mystérieux. Nés de la condensation et constitués de gouttelettes d’eau et de cristaux de glace, ils recouvrent près de deux tiers de la planète et jouent un rôle clé sur le climat. Si les stratus et les cumulus, denses et cotonneux, évoluent en basse altitude, les cirrus effilochés tutoient quant à eux les sommets. En réfléchissant la lumière du soleil, les nuages bas agissent comme un bouclier qui rafraîchit l’atmosphère tandis que les nuages hauts exacerbent l’effet de serre en retenant la chaleur terrestre. À l’heure où le changement climatique met à mal les équilibres météorologiques, comprendre l’évolution de la couverture nuageuse est devenu un enjeu majeur pour les scientifiques. Percer le secret des nuages c’est raconter l’histoire du temps qu’il fait et du temps qu’il fera… D’après les projections, sous l’effet du réchauffement des océans, la dislocation des stratocumulus qui les surplombent pourrait précipiter la hausse des températures… Comme le suggère l’installation de Tara Donovan, les nuages, source d’émerveillement, sont aussi les témoins silencieux et évanescents d’un monde en pleine mutation.
Mercredi dernier à Rome, les 133 cardinaux appelés à élire le successeur du pape François se sont enfermés en conclave dans la Chapelle Sixtine qui accueille depuis 1492 ce rituel immuable. La fumée blanche annonciatrice du résultat de l’élection est sortie de la cheminée du Saint-Siège dès le lendemain. Élu au bout de quatre tours de scrutin, Léon XIV est le 267ème pape de l’histoire et le premier souverain pontife originaire des Etats-Unis. À l’instar des oiseaux éponymes dépeints par Hunt Slonem, c’est tout de rouge vêtus que les cardinaux s’étaient réunis pour décider de l’avenir de millions de fidèles.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber