ÉDITORIAL • 24 MAI 2025
Inondations, épisodes de sécheresse, maladies des cultures… La liste des fléaux redoutés par les agriculteurs est longue et ne cesse de s’allonger. D’après une étude récente, le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité qu’il engendre créent un terreau propice aux mauvaises récoltes. Particulièrement touchés: les pays producteurs et exportateurs de maïs, de riz et de blé mais aussi ceux de cacao, de café et de soja. Lesdits pays ne disposent, bien souvent, ni des resources financières ni des institutions pour s’adapter au yoyo climatique qui se profile lentement mais sûrement à l’horizon des années à venir… Si l’Union européenne produit une grande partie des denrées alimentaires qu’elle consomme, elle dépend aussi en partie de l’importation des denrées sus-mentionnées. À ce titre, la fragilisation des chaînes d’approvisionnement là-bas met à mal, à plus ou moins long terme, nos assiettes ici et laisse présager le spectre d’une pénurie annoncée. Les champs dépeints par Pat Service offrent au regard un paysage à la fois réel et imaginaire que l’on espère ne jamais voir disparaître.
Une enquête publiée dans l’hexagone cette semaine révèle que la grande distribution privilégie les aliments ultra-transformés pour ne pas dire la "malbouffe" au détriment des fruits, des légumes et des légumineuses. Les promotions alimentaires et les prix au rabais encourageraient en effet la consommation de produits trop gras, trop sucrés ou trop salés et exacerberaient les inégalités d’accès au "bien manger" et à une alimentation saine et variée… Comme le suggère la photographie de Massimo Vitali, le prix des denrées motivent immanquablement les choix des consommateurs dans la mesure où c’est lors du passage à la caisse qu’il sont confrontés à la réalité économique.
Restez curieux et bonne lecture!
Zoé Schreiber